Le placebo te donne l’envie de guérir, le nocebo le droit !

Gilles Gandy

L’effet placebo, c’est quand cela « plaît ». Grâce aux études, on reconnaît maintenant que les malades peuvent guérir pour des motifs très variés, qui vont de la prise d’une substance sucrée (ils croient que c’est une substance active), au fait qu’ils « aiment » leur thérapeute (ils guérissent alors pour lui faire plaisir), en passant par la prière (c’est Dieu qui décidera). L’effet placebo recouvre en effet des domaines qui vont de la croyance mentale à l’affectif en passant par les sensations physiques, etc. Il participe donc au plaisir de guérir, par l’envie qu’il donne d’aller mieux.
Mais le nocebo – quand cela fait mal par exemple – joue un rôle guérisseur dans un domaine méconnu : il aide le patient à se sentir moins coupable d’être « tombé malade »! En effet, comment le malade peut-il racheter sa faute, s’il ne perçoit que du placebo autour de lui ? Aussi, le fait de souffrir lors de sa maladie ou des traitements qu’il doit prendre va-t-il aider le malade à se sentir moins coupable, donc à guérir.
Pour guérir, ce n’est pas l’envie qui nous manque, c’est souvent « l’autorisation » !

Gilles Gandy