Lors de mon précédent texte sur la symbolique de l’incendie de Notre-Dame de Paris, j’évoquais la nécessité de revenir sur d’autres messages à analyser. Je citais notamment la symbolique du feu qui nous menace, en évoquant la coïncidence de l’incendie de Notre-Dame avec l’annonce faite la semaine précédente, que les soudures du cœur du réacteur de l’EPR de Flamanville n’étaient pas aux normes.

Nous retrouvons dans les deux événements la même symbolique : le risque d’un feu qui brûle le cœur…
Or, le nucléaire français est particulier ! Nous sommes le seul pays à parier sur cette source d’énergie en dépit du bon sens :

  • cela fait maintenant plusieurs années que le nucléaire, coût de démantèlement compris, est bien plus onéreux que les énergies renouvelables (d’ailleurs les industriels, qui ne s’y trompent pas, investissent dorénavant sur ce dernier créneau) ;
  • le nucléaire est hyper dangereux. Que ferait-on si une catastrophe nucléaire majeure arrivait en France ? Rien. Nous préférons penser que « cela n’arrivera qu’aux autres ». D’ailleurs, qui peut encore parier qu’il n’y aura plus d’accident majeur de ce type dans le monde ? ;
  • nous n’avons aucun moyen technologique pour garantir à nos descendants qu’ils n’auront pas à payer pour nos 40 ans de croissance facile, et ceci pendant des milliers d’année. C’est impensable d’agir de la sorte, compte-tenu des risques que fait courir la radioactivité à l’espèce humaine et à la vie sur la planète ;
  • la France a déjà tenté des expériences similaires, et nous avons eu la chance que cela ne tourne pas mal. Il y a eu le surgénérateur de « Malville », déjà un « mal » promis sur la « ville ». Qui sait ce que cette expérience est devenue ? Un chantier de démontage qui durera plus de 30 ans, si les prévisions se réalisent (et on sait combien il est inutile de croire les prévisions optimistes de ceux qui s’occupent du nucléaire) ;
  • c’est maintenant au tour de « Flamanville », ou bien – comme notre cerveau l’entend très bien – « Flamme en ville ». Le « chantier maudit », comme on l’appelle, qui a déjà coûté des milliards d’euros supplémentaires, mais que l’on ne peut stopper « puisqu’on a déjà dépensé tout ça ! ». Argument fou du mental qui ne veut pas reconnaître s’être fourvoyé. Mais argument qui engage la vie de millions d’être humain dans une région bien plus grande que la France. Rappelons que Fukushima a fait le tour de la planète en 3 jours… et que rien n’est réglé au Japon.

S’il y a une chose qui persiste avec le nucléaire, c’est le déni !
Aussi, la symbolique concomitante de Flamantville et de l’incendie de Notre-Dame de Paris devrait-elle éveiller nos soupçons.
Quelle autorité décidera d’arrêter cette gabegie ?
Qui annoncera la fin de cette industrie mortifère ?
Quelle espérance de vie laissons-nous à nos enfants ?

Le feu symbolise aussi l’énergie qui nous fait vivre, le sang qui irrigue nos veines. Les messages symboliques répétés de ces derniers mois vont tous dans le sens d’une mise en garde importante (on a vu le sang couler à nouveau sur les pavés de nos rues lors des manifestations des gilets jaunes). La France, comme bien d’autres pays dans le monde, est au bord d’une crise existentielle majeure. Nous n’avons que trop bien semé des graines de « non-vie » depuis des années. Allons-nous maintenant attendre de récolter le feu promis, sans tenter de ré-ensemencer notre terre d’une autre graine ?
Il nous faut réagir au plus vite, car les messages reçus de la vie sont alarmants !
C’est à chacun de se remettre en question, car il est inutile d’attendre un « sauveur » : ce n’est plus l’époque.
Nous sommes devenus « adultes et responsables », et c’est à chacun d’agir « en son âme et conscience ». Nous ne pourrons pas dire « je n’ai fait qu’obéir aux ordres, je ne savais pas ». Depuis le procès Papon, on sait que la justice oppose maintenant la loi externe et la conscience interne, faisant prévaloir le devoir de conscience qui devrait guider nos actes 

Alors, agissons selon ce devoir de conscience… afin que nos cœurs ne pâtissent pas de nos non-choix !

Gilles Gandy