Difficile de passer sous silence la symbolique de l’incendie de Notre-Dame de Paris qui survient dans le même temps que le discours du président de la république française, discours prévu pour clore le grand débat national et ainsi l’épisode des gilets jaunes.

Premier effet : le discours sera reporté à une période médiatique plus clémente.
Deuxième effet : la France est secouée en profondeur, comme elle l’a été de voir sur les écrans des gens éborgnés et des mains arrachées lors des manifestations des mois précédents.
Car le symbole parle bien plus que l’incendie… Cela fait longtemps que « la maison brûle », et que les pompiers qui gouvernent le pays sont dans l’impuissance.

Premier constat : les recettes d’antan ne fonctionnent plus

Distribuer des cadeaux ? Plus personne ne croit au père Noël.
Utiliser la force ? Tout est filmé en direct et passe en boucle sur les réseaux.
Se servir de la peur et de la culpabilité ? Vieille ficelle bien usée, dont l’efficacité est douteuse (ne serait-ce pas cela qui pousse in fine les manifestants à la violence ?).
Aussi, avant d’aborder la symbolique de l’incendie de Notre-Dame de Paris, revenons sur celle des gilets jaunes. Le mouvement démarre sur le prétexte de la voiture : les taxations supplémentaires, la limitation à 80 km heure, les ronds-points, chicanes, ralentisseurs et autres obstacles à la liberté de circuler sont au cœur du problème. D’ailleurs, les gilets jaunes planteront immédiatement leurs tentes sur les ronds-points et les péages, tentant de ralentir encore plus, voire de bloquer complètement cette circulation.
Est-ce que notre société tourne en rond ?
Nos artères seraient-elles proche de la saturation ?
Nos obligations mentales vont-elles parvenir à bloquer complètement nos corps ?
Inutile de s’appesantir : tout le monde aura remarqué que les structures dirigeantes (le « gouverne-mental ») conduisent – par des réglementations censées résoudre des problèmes – à alourdir tellement tous nos actes du quotidien qu’il devient impossible de construire une maison, conduire une voiture, travailler, gérer sa vie « normalement ». Tout fait l’objet de normes, quelquefois tellement décalées des réalités du terrain que le sourire laisse place à la colère.
Mais tout cela n’est pas nouveau : nous atteignons juste un ras le bol salutaire…

Deuxième constat : notre activité physique frôle la paralysie

On ne peut plus rien faire car « tout est interdit ». Les gilets jaunes (gilet à utiliser quand le véhicule est en panne) représentent ce ras le bol. Le message est le suivant : « Laissez nous vivre, laissez nous conduire nos véhicules (nos corps), cessez de nous faire payer parce que nous sommes vivants (les taxes à la source symbolisent que l’on doit payer sa vie) ».
Mais à qui s’adressent ces demandes ? Certainement, aux instances dirigeantes. Toutefois, ces dernières sont des émanations de nos propres instances internes.
Notre mental dirigé par les peurs, croyances et culpabilité n’est-il pas celui qui nous empêche de… Nous sommes empêchés ou « en péché ». Ce mental menteur nous empêche de tellement de choses au quotidien !
Or, notre corps obéit du mieux qu’il peut à ces injonctions. Mais cela le rend malade : les maladies se développent (surtout celles qui touchent le cerveau), le corps se sclérose, devient dépendant de drogues et de médicaments. Nous limitons notre plaisir et nous portons de moins en moins attention à ce corps véhicule. Bref, l’existence se résume aux écrans qui nous abreuvent d’images et de messages intéressés par notre porte-feuille (notre pouvoir).
L’incendie de Notre Dame de Paris démarre justement du toit qui symbolise la tête.

Troisième constat : nous serons détruits par le feu

Notre-Dame de Paris symbolise le féminin, c’est-à-dire le corps, la matière. Qui plus est, le centre spirituel de la France. Il y a le feu dans notre corps, et la faute en revient à notre mental. Mais le discours du super-mental qui dirige le pays (le président a fait l’ENA) sera reporté, car que dire si le corps brûle ? Tout ce qui semblait vital devient alors futile !
La semaine précédente, on apprenait que les soudures du cœur de l’EPR de Flamanville n’étaient pas conformes. Le feu nucléaire sera-t-il notre prochaine épreuve ? Faudra-t-il aller jusque-là ?
Le réchauffement climatique va mettre des millions de gens sur les routes. Il va bouleverser profondément la nature elle-même, car des espèces disparaîtront tandis que d’autres se multiplieront. Des régions deviendront invivables.
L’humain va-t-il rester dans le « chacun pour soi » cher aux riches qui gouvernent les pays ?
Évidemment, le symbole confirme bien ce que tout le monde sait : si le corps brûle, la tête ne pourra plus exister.

Quatrième constat : ce sera tous ensemble

La tentation de l’isolement dans la tête est en train de révéler notre impasse collective. Nous pouvons remercier les Anglais et le brexit ! Les riches pourraient se passer des pauvres et vivre heureux ensemble ? Merci aux catalans, aux flamands, aux italiens du nord, etc. de nous montrer l’erreur.
Car le symbole actuel indique que c’est l’espèce humaine dans son ensemble qui sera atteinte. Les réactions à l’incendie de Notre Dame de Paris sont internationales, touchent toutes les confessions, tous les cœurs, toutes les âmes.

La flèche du cœur de Notre-Dame est tombée… en flamme!

Remarque : le président français est un ennéatype 3, qui symbolise l’oubli du cœur, l’oubli de son âme. Par conséquent, la faiblesse du 3 se situe sur cette zone (la crise cardiaque… voir notre ouvrage sur l’Ennéagramme « les 9 plaies de l’âme » pour aller plus loin). Mais le 3 symbolise aussi l’espoir, lorsque cette zone est guérie. À suivre, car tout devient alors possible !
Une suite à cet article est nécessaire car d’autres symboles sont présents dans cet événement.

Gilles Gandy

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