N’est-il pas temps de semer le nouveau?

Par Lucien Daverio, formateur en Médecine Symbolique, président de l’ADMS

Dans ce temps très particulier où nous sommes quotidiennement confrontés à la mort par l’intermédiaire des médias, ou pire par un proche touché par le virus, nous sommes contraint à prendre conscience de l’omniprésence de celle-ci partout autour de nous.
Devons-nous lutter contre, rentrer en guerre, ou bien accompagner ce mouvement planétaire en prenant acte de cette proposition de la vie ?
Alors comment ? En effet, personne ne souhaite la mort d’un de ses proches ou sa propre mort. Mais ne devrions nous pas accepter la mort d’une partie de nous-même souvent liée à notre égo ?
Ce coronavirus touche surtout les personnes âgées, symbole que nous devons regarder en nous nos vieux schémas qui sont dépassés et entravent la possibilité d’attirer et de créer du nouveau. Ce qui nous a construit et valorisé pendant une période de notre vie (développement de notre personnalité) n’est peut-être plus d’actualité. Le dépouillement (petite mort) sert à se connecter à son âme en se focalisant sur l’essentiel.
La crise économique qui se prépare nous indique aussi symboliquement qu’il sera proposé de rediriger notre énergie (attention, centre d’intérêt, temps et argent) autrement, sûrement avec une conscience plus accrue de l’ensemble et de notre interdépendance, apprendre à faire des choix respectueux du Tout. Nous allons avoir la responsabilité de redéfinir notre vision de l’argent et la façon juste de l’utiliser. Sommes-nous prêts à lâcher certains plaisirs non essentiel ?
Le fait que l’éducation ait été touchée très vite (première mesure) avec l’annonce des fermetures de toutes les structures, allant des maternelles aux écoles supérieurs, peut attirer notre attention sur le besoin de revoir notre système éducatif encore basé sur des vieux schémas de compétitivité et de conformisme.
Sommes nous prêts à mettre d’autres valeurs en avant comme la créativité individuelle et collective, l’épanouissement individuel ? De remettre au premier plan, la richesse de l’expérimentation qui était dévalorisé en comparaison de la réflexion et du mental ? Tout savoir doit être expérimenté pour devenir connaissance et permettre l’arrivée du nouveau !
Nous pouvons tous apporter notre part en agissant sur nous-même, tout en se méfiant de ne pas rejeter la faute sur les autres, ce qui est difficile un peu pour nous tous !

N’oublions pas que dans la nature, la mort avec la décomposition des matières organiques est une des sources les plus importantes d’énergies. L’humus, en enrichissant la terre, permet le développement de la vie.
La vie sur terre est un cycle fermé où tout est en transformation permanente, avec des temps différents de développement et de rétractation, de vie et de mort…

Et si pour être pleinement VIVANT, nous devions accepter de mourir (du moins en partie) ?