Réflexion symbolique, par G Gandy. Lors d’une émission de radio, un journaliste interrogeait une jeune femme dont la conception avait consisté en une insémination artificielle issue de la volonté d’un couple de deux femmes d’avoir un enfant.
La jeune femme affirmait tranquillement son ressenti, avec un sourire aux lèvres.
« J’ai beaucoup apprécié d’avoir deux mères. Elles ont été présentes et m’ont bien éduquées ».
Le journaliste lui posa alors la question du « père absent ».
« Mon père ? Ce n’est pas un père, c’est un donneur ».

Le pouvoir des mots…

Au premier abord, nous considérons que le langage a une fonction utilitaire. Il sert à désigner les objets, à communiquer entre humains, etc. Bref, il sert à nous faciliter la vie.
Mais les études sur le cerveau montrent que le langage sert aussi à programmer. Le miroir se voit dans les différents « langages informatiques » conçus pour faire fonctionner nos ordinateurs.
Le verbe modifie notre façon de penser et les langues influencent la psyché des habitants d’un pays ! D’ailleurs, les publicitaires et les dirigeants politiques utilisent largement cette possibilité. Un exemple parmi tant d’autres : on ne peut pas réagir de la même façon à « un plan de licenciement » qu’à « un plan de sauvegarde de l’emploi ». Pourquoi ? Parce que notre cerveau est perméable aux mots employés. Il traduit le mot en une forme de « réalité », qui va elle-même influencer le corps et nos comportements.
Le mot est un programme énergétique. Il désigne beaucoup plus qu’un objet ou un concept : il désigne en fait la vie qui y est contenue.
Reprenons notre exemple, et centrons notre attention sur « avoir un enfant ». Tout est contenu dans cette volonté mentale, synthèse de notre ego possessif qui se croit tout puissant. Et qu’est-ce qu’un enfant ? Un objet qui va nous apporter un plaisir affectif ? un idéal existentiel ? …

Ne serait-il pas temps d’utiliser une autre expression ?
Bonne réflexion !

Gilles gandy

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